Géothermie

    Géothermie : l'énergie du sous-sol

    La géothermie est l’exploitation de la chaleur stockée dans le sous-sol. Selon la profondeur d’investigation et la ressource présente dans le sous-sol, il existe différentes utilisations de cette ressource : production de chaleur (pour l’industrie, ou la production de froid) et/ou production d’électricité.

    Géothermie

    1000 degrés sous nos pieds

    Éclair

    A 30 kilomètres sous nos pieds, il fait une température de 1 000 degrés !

    En général, la géothermie profonde permet d’atteindre des sources à -3000 et -5000 mètres, où l’eau atteint des températures supérieures à 100°C mais dans les îles volcaniques des Antilles, on peut trouver des ressources à 100 ou 200°C à moins de 2000 mètres de profondeur.

    Éclair

    Pour atteindre ces ressources, et remonter la chaleur, il est nécessaire de faire des forages en profondeur

    Cette chaleur sous forme généralement de vapeur est puisée grâce à un puits de production et orientée vers une turbine permettant la production d’électricité. La vapeur est ensuite condensée et puis renvoyée au réservoir grâce à un puits d’injection. Toutes les explications ici

    Éclair

    2 types de géothermie peuvent être valorisées :

    La géothermie dite « basse enthalpie » ou « basse énergie » jusqu’à 90 degrés, pour de la production de froid ou l’utilisation de chaleur

    La géothermie dite « haute enthalpie » ou « haute énergie » pour l’électricité

    Incertitude géologique

    Le défi

    Le défi :

    Contrairement aux énergies renouvelables dites « classiques », le potentiel des gisements géothermiques n’est connu qu’après la réalisation de forages coûteux (de l’ordre d’une dizaine de millions d’euros).

    Essentiellement, le risque réside dans l’incertitude de la présence de ressources exploitables après forage, malgré la qualité des études de pré-faisabilité. C’est ce qu’on appelle le « risque géologique ».

    Aujourd'hui... et demain ?

    Aucune installation géothermique n’est actuellement exploitée en Martinique.

    En revanche, plusieurs études de pré-faisabilité ont été réalisées ces dernières années, révélant des sites prometteurs. Une campagne de forage d’exploration a également été menée sur la plaine de Lamentin afin de mieux appréhender la ressource existante. Pour le gisement des Anses d’Arlet,  des études géophysiques ont été lancées en mars 2019. Au Lamentin, il est possible de convertir l’énergie géothermique en climatisation. Le potentiel besoin en froid de la zone de la Lézarde est à l’étude afin d’évaluer la pertinence du projet.

    En Martinique les sites à fort potentiel haute énergie sont :

    • La zone côtière des Anses d’Arlets
    • Le Morne Rouge, précisément le flanc ouest de la montagne Pelée, zone à forte protection environnementale
    • coopération avec la Dominique : études d’exploitation partagée dans la vallée de Roseau.

    En Martinique :

    A l’horizon de 2030, 50MW pourraient être produits en Martinique en cas de découverte de puits exploitables.

    Le reste du monde

    Dans le reste du monde

    La géothermie occupe la 5ème place mondiale dans l’utilisation des énergies renouvelables.

    Une vingtaine de pays dans le monde produisent de l’électricité géothermique. En Islande, elle représente plus de 30 % de l’électricité produite, près de 25 % au Salvador, 20% au Kenya, et près de 15% aux Philippines.* Le Costa Rica a également développé un mix énergétique performant intégrant la géothermie, pour un total de production d’électricité renouvelable à 90% : 15 % issus de la géothermie.

    En France, on retrouve trois types de géothermie :

    • Basse énergie dans le bassin parisien pour des usages de chauffage
    • Haute énergie à Bouillante en Guadeloupe (15,5 MWe.)
    • Géothermie profonde à Soultz-sous-Forêts dans la région Grand Est à titre expérimental (1,5 MWe)

    *  Sources EDF